Bas les pattes! by Greiman Lois

Bas les pattes! by Greiman Lois

Auteur:Greiman Lois [Greiman]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Coup de folie
Éditeur: Harlequin
Publié: 2012-06-13T10:47:46+00:00


Daniel se remit à faire les cent pas. Il avait eu le temps de réfléchir, de se calmer. Qu'est-ce qui lui avait pris d'embrasser

Sorenson ? Il détestait cette fille. Elle avait des idées bien trop vieux jeu, et elle débordait tellement d'optimisme. Oui, mais quand elle souriait...

Elle n'était pas son genre, se souvint-il avec hargne. Elle était un pur produit de l'Amérique profonde. Comment aurait-il pu s'intéresser à elle ?

Cependant, sa peau avait la douceur de...

Daniel jura avec force. Elle avait osé lui proposer du travail. A lui, lauréat du prix Pulitzer ! C'était grotesque. Travailler avec elle, passer toute la journée à ses côtés, frôler ses mains, sentir son odeur... Succomber à la tentation de l'embrasser...

C'était de la folie, et il allait le lui dire immédiatement.

Dévalant l'escalier, Daniel jaillit dans le hall au moment où Jessica ouvrait la porte.

— Oh, MacCormick ! Je voulais justement te voir. Au sujet de ma proposition...

Fasciné par l'éclat de ses boucles blondes, par la courbe de ses lèvres, Daniel ne l'écoutait que d'une oreille. Travailler avec elle, passer ses journées avec elle, la toucher...

— C'est d'accord, s'entendit-il prononcer.

— Tu ferais un excellent assistant, poursuivit Jessica, sans paraître remarquer l'interruption, j'en suis certaine, mais... ça ne marcherait pas.

Elle était si fraîche, si ravissante, si...

— Quoi ?

— Je suis sûre que tu comprends. C'était une idée grotesque, de toute façon.

— Grotesque ?

Il fit un pas en avant, et la vit reculer.

— Eh bien, oui. Tu n'es pas très à l'aise avec les animaux...

— Tu penses que je suis incapable de faire ce travail ?

— Je n'ai jamais dit ça.

— Mais c'est ce que tu penses. Tu penses que je suis un égoïste, prétentieux, incapable de s'intéresser aux autres ?

— Tu l'as dit toi-même.

— Ah oui ? Et depuis quand prêtes-tu attention à ce que je dis?

— Inutile de discuter, trancha Jessica, exaspérée. Ça ne marchera pas, c'est tout. De toute façon, je ne pourrais pas te payer. J'ai déjà du mal à m'en sortir, même avec ton loyer...

— Mon loyer !

La vérité explosa dans son cerveau comme une bombe. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Parce qu'il avait l'esprit ailleurs. Focalisé sur ses lèvres, son sourire, ses yeux, et cette maudite veine qui battait à la base de son cou. Comme tous les hommes de cette ville. Comme le frelon, et Bill, et le révérend Machin-chose, et ce vieux fou de Cecil.

— Cecil ! s'exclama-t-il soudain.

— Quoi ?

— C'est à Cecil que je paie le loyer, pas à toi. Il la vit ciller, avaler sa salive... et comprit tout.

— Comment se fait-il qu'il te donne l'argent du loyer ?

— C'est-à-dire que...

Il la vit faire un effort pour réfléchir, trouver une explication. Puis elle redressa bravement les épaules.

— Je t'ai dit qu'il était généreux.

— Quoi ?

Daniel renversa la tête en arrière, et hurla de rire, avec une exagération évidente.

— Si Cecil est généreux, alors moi, je suis saint François d'Assise.

— Tu es sans doute beaucoup de choses, mais pas un saint

— Pas plus que toi, j'imagine.



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